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ALG : Kifkif, le succès et son antonyme l’échec !

NAZIM BESSOL

La sélection nationale U17 championne arabe l’été dernier n’ira pas au Mondial de la catégorie. Eliminés en quarts de finale de la CAN U17 par le Maroc que l’Algérie accueille depuis le 29 avril et dont la finale est prévue pour le 19 mai, les protégés d’Arezki Remmane avaient pour objectif le dernier carré de la compétition synonyme de Mondial. Immédiatement après, la machine à broyer s’est mise en branle. Dans une cacophonie généralisée, le débat autour du football et des jeunes catégories a rapidement été travesti pour vite laisser place au règle- ment de compte. Le niveau d’indignation (ou le semblant), la virulence des attaques laisseraient presque croire pour le commun des mortels que l’Algérie est une puissance footballistique majeure en jeunes catégo- ries ! Une habituée des grandes messes footballistiques régionales, continentales et mondiales chez les jeunes.

A l’évidence, il n’en est rien ! L’Algérie ne l’est pas et risque de ne jamais l’être dans un environnement qui ne fait pas de différence entre le succès et l’échec. Un environne- ment qui méconnaît la performance de haut niveau et la banalise lorsqu’elle est là. Un environnement incapable de tirer les leçons de son existence et de ses réalisations. Il a été incapable de capitaliser les plus beaux et les plus durs succès et sacres, tout comme il est incapable de dresser un bilan sérieux de ses échecs et de trouver les remèdes. Le succès et son antonyme l’échec sont traités quasiment de la même manière. A savoir que lorsqu’on gagne, on casse et lorsqu’on perd, on fait de même. Pas pour les mêmes raisons, mais le résultat demeure au final identique.

Une boucle que personne n’a pu briser à ce jour et le dernier revers des U17 face au Maroc n’est là que pour rappeler combien il est capital de remettre le travail, le vrai au centre de tout. L’ensemble des observateurs ont unanimement reconnu que notre sélection a régressé depuis son sacre en Coupe arabe contrairement à son adversaire battu lors de cette même finale au mois d’août dernier. Il appartient de connaître les raisons, dresser un bilan rationnel et surtout, (sans doute la partie la plus dure), proposer les solutions et un plan à même d’apporter les réponses concrètes et immédiates. Le faux débat et les mythes dans lesquels veulent nous embarquer ceux-la mêmes qui ont participé activement à différents niveaux à ce qu’ils qualifient eux -mêmes de catastrophe, n’apporte rien. La gestion du succès fait partie intégrale de ce dernier, celle de la défaite mène vers lui !
– NAZIM BESSOL

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