ALG : Des idées, pas de braconnages du droit et de blablabla
YANIS.B

La signature du joueur de l’académie de Bel-Abbès, Meslem Anatouf (18 ans – notre photo), au Mouloudia d’Alger, a montré à quel point le manque de perspective et d’anticipation fait défaut à la FAF. On croit savoir que l’académie, et encore moins la FAF, ne bénéficiera pas des indemnités de formation, parce qu’elle n’a rien prévu pour le néo-mouloudéen qui ne possède pas une licence qui lui permettrait de recevoir durant toute sa carrière des subsides pour la formation et le transfert. Ils seront attribués au Mouloudia d’Alger. Ah ! la belle affaire !
Naturellement, on pourra toujours avancer que c’est un club du pays qui en profitera, quand bien même, c’est avec l’argent de l’Etat et par ricochet de la FAF que Meslem Anatof serait formé. Et pourtant, le promoteur des académies, Zetchi Kheïreddine, alors président de la FAF, qui était accompagné du sélectionneur national Djamel Belmadi, lors de l’inauguration de ce centre, avait projeté de mettre en place les mécanismes juridiques. Ceux qui permettraient de réclamer les indemnités de formation à la signature d’un contrat professionnel. Or, au jour d’aujourd’hui, ce sera aux managers nationaux ou étrangers de passer à la caisse.
Le pire serait que des clubs étrangers s’y mêlent et participent à une razzia sur nos jeunes à partir de 18 ans, sur qui l’on fonde tous nos espoirs. Les braconniers du droit, dont Madame Soleil ou le hurleur de Doha, auraient mieux fait de s’intéresser à de tels problèmes au lieu de chercher par tous les moyens à destabiliser la FAF. En son temps, la Fédération tunisienne avait profité d’un vide juridique pour piller la L1 de ses meilleurs élé- ments, aidée par des dirigeants de clubs sans vergogne. Certes, il n’est pas trop tard, parce que les jeunes de la promotion de l’académie de Bel-Abbès auront 18 ans en 2024. Alors au travail ! Le football dans le monde avance avec des idées, pas avec du braconnage du droit et des bla-bla-bla.
YANIS.B