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ALG : De l’ADN du Mouloudia d’Alger, parlons-en !

LAFORDASSE

Le Mouloudia d’Alger peut prétendre d’être déjà en vacances avant la fin d’une saison 2022-2023, encore une fois blanche, où la direction a dépensé un budget consé- quent sans le moindre résultat. Ni titre de champion, bien évidemment, puisque le CR Belouizdad en est le propriétaire pour la quatrième saison consécutive, ni Coupe d’Algérie vu que ce sont les Chélifiens qui se sont approprié le trophée avec deux anciens joueurs du MCA, à savoir Addadi, buteur
et passeur, et Morsli, auteur du but de la victoire.

Même une place sur le podium, synonyme d’une participation à une compétition continentale, eh bien le Doyen n’y ouvrira pas droit, surtout après ces dernières per- formances : un nul lamentable contre le HB Chelghoum Laïd, une formation valeureuse qui évolue avec sa Réserve et ayant dit adieu à la Ligue 1 depuis le début du … champion- nat, et la défaite contre le Paradou AC qui, lui, lutte pour son maintien parmi l’élite. Et le Mouloudia lutte pour quel idéal, tiens ? Une équipe morose, un jeu sans âme et des joueurs sans ADN !

C’est le coach Patrice Beaumelle qui le dit et pas quelqu’un d’autre. Dépité par la réaction de ses joueurs, l’entraîneur des Vert et Rouge n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger ses propres joueurs, rappelant qu’il était certes le coach, mais le responsable de cet effectif. Suivez notre regard, c’est-à-dire les dirigeants de ce club et à leur tête le président Hadj-Redjem. Alors question à deux balles : ce dirigeant et son équipage ainsi que tout l’entourage de ce Mouloudia, toujours version Sonatrach, ont-ils vraiment ce fameux ADN dont parle Beaumelle ?

Mis à part une personne ou deux qui ne pèsent d’ailleurs pas grand-chose dans la balance du management de ce géant aux pieds d’argile, aucun n’a l’ADN du Mouloudia, et encore moins un parachuté des œuvres sociales de la Sonatrach qui a enfilé le costume de président, comme l’ont fait avant lui d’autres depuis la mainmise sur le capital de ce club, en 2013. En dix ans, le MCA n’a récolté que des miettes : deux Coupes d’Algérie (2014 et 2016) et puis le grand désert des Tartares, où personne n’est responsable de rien.

Que d’entraîneurs consommés, que de joueurs recrutés, comme cette saison 2022/2023 (17 éléments ramenés pour ter- miner avec des joueurs issus de la Réserve), que des milliards engloutis (si on prend une moyenne de 50 milliards de centimes/ saison, ce sont 500 milliards qui se sont évaporés) et des promesses perdues. Même l’année de son centenaire, le MCA version Sonatrach n’a pu honorer son rang et son histoire. C’est à croire que le club algérois est frappé d’une malédiction qui ne semble pas vouloir se séparer de lui.

Certes, le Mouloudia d’Alger va se doter d’un nouveau stade, le bijou de Douéra, et d’un centre de regroupement et d’entraînement, mais a-t-il les hommes qu’il faut et la vision porteuse de vrais résultats ? C’est la question que se pose tous les jours le peuple du Mouloudia, balancé d’une saison à une autre entre promesses et désillusions. Quant à l’ADN, il faut bien passer toute l’équipe, dirigeants y compris, au test pour conclure et prendre les bonnes mesures. Sinon, vogue la galère !

LAFORDASSE

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