AlgérieFootball algérienLes infos

ALG : Dans les illusions de la fable du loup et du sloughi

Lafordasse

Ça y est, l’élection a eu lieu et l’Unique- one, dit Walid Sadi, est devenu, par l’un des tours que seul le milieu footballistique algérien en est adepte, le nouveau locataire de Dely Brahim jusqu’à la fin de l’année 2024. Il terminera, ainsi, le mandat entamé par Amara Charaf-Eddine, puis Djahid Zefizef. L’effervescence règne au Centre de Sidi Moussa et les journalistes s’impatientent de poser de multiples questions à celui qui vient d’endosser un costume, à savoir s’il est bien taillé pour lui ou pas.

On se bouscule pour l’atteindre et l’interroger sur sa fameuse feuille de route, concoctée par de savants apprentis sorciers, embusqués derrière le rideau, et qui avaient hâte de reprendre le palais des délices. Depuis 2017, et ce 20 mars où a été élu Kheïreddine Zetchi, l’homme à la Coupe d’Afrique, le clan Raouraoua a mené une guerre sans merci et sans répit contre tous ceux qui ont entravé ses desseins. Six ans et demi après, les revoilà de retour avec un attelage différent certes, mais prêts à se remettre en selle pour gérer les affaires du football algérien.

Mais voilà, dans tout ce remue-ménage, un journaliste, dans l’illusoire sans fin, a posé une question aussi pertinente que gênante pour l’Unique-one : pourquoi tous vos fervents soutiens ont été les ennemis jurés de la Fédération et de Djamel Belmadi ? Silence gêné dans la salle. Le gars a osé, alors l’Unique-one cherche ses mots avant de botter en touche, en affirmant qu’il a toujours eu du respect et de bonnes relations avec le coach national, et qu’il était là pour l’aider dans sa mission, en mettant à sa disposition tous les moyens ! Un discours rodé et bien préparé à l’avance, mais qui rappelle la fable du loup et du sloughi.
La purge a déjà commencé avec un point de presse à Constantine où la sentence est tombée, sans aucun jugement, avec la condamnation du secrétaire général, Mourad Debbichi, et le DTN, le docteur Mustapha Biskri. Pour ce dernier, il s’agit certainement de l’absence d’un diplôme universitaire (sic). D’autres têtes vont rouler dans la sciure, notamment celles qui ne prêtent pas allégeance et qui ne font pas partie de la Issaba du jeu à onze. Quant au football national, il peut attendre, car les priorités sont ailleurs. Ce n’est pas en quinze mois que l’on va amorcer le renouveau tant espéré.

Dans un tel contexte, il y a lieu de se demander quelle sera la réaction de Djamel Belmadi lorsqu’il sera en face de l’Unique- one, sachant que ce dernier a été soutenu par tous les détracteurs du coach national. Ces détracteurs cesseront-ils leurs hostilités jusqu’à la phase finale de la CAN ?

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité