ALG : Charaf-Eddine Amara prépare son putsch contre Benelhadj
LAFORDASSE

Le président du Chabab Belouizdad, Mohamed Benelhadj a-t-il anticipé le putsch que lui prépare Charaf Eddine Amara, le P-dg du Holding Madar propriétaire-majoritaire à 67% du capital ? L’assemblée générale ordinaire convoqué par le P-dg et le CSA amateur (8% du capital), lundi 6 février va-t-elle accepter l’irréparable alors que la rue gronde ? A la lecture de la confé- rence de presse que Benelhadj a tenu et les révélations explosives qui ont tordu le cou à certaines rumeurs dont l’origine est connue, il y a lieu de craindre le pire.
Point par point, en parfait communicateur, Benelhadj a énuméré toutes les actions visant à déstabiliser un club qui, depuis trois ans, domine le championnat national. Pour la première fois, un président d’un club professionnel a apporté les preuves d’une cabale. Il appelé l’ex-joueur, Idriss Saâdi, qui a donné sa version sur l’affaire cousue de fil blanc par certains médias au service des plus offrants. Sur le dossier Aribi: «sur 3 mois de salaire et le mois en cours, on a économisé 4 milliards», dira-t-il. Il mettait ainsi à nu, les pitoyables attaques contre sa gestion et la campagne de dénigrement.
Pour les observateurs, les exigences, souvent d’ordre financier, de Charaf-Eddine Amara vis-à-vis de ses protégés au sein de la société sportive ont envenimé les rapports avec le président du club. Ils se sont dété- riorés au fil du temps, à la suite du refus de Benelahadj de cautionner entre autres, des « emplois fictifs », de verser des primes de 2 millions à une employée et de renouveler le contrat d’un communicateur abstentionniste. Celui-ci a été récupéré par Charaf-Eddine Amara au sein du groupe Amara avec à la clé une promotion et un bien meilleur salaire …
Le plafonnement des salaires mensuels à 2 millions de dinars pour les joueurs, alors qu’il ne peut-être à l’ordre du jour, a été consi- déré comme une action malveillante par les supporters. Pour eux, pour porter préjudice à Benelhadj, à quelques jours de l’ouverture du mercato, c’est le CRB que l’on a fragilisé. Il s’agit d’une restriction cruciale à quelques jours du coup d’envoi de la phase de poules de la Ligue africaine. Elle met fin aux ambi- tions du Chabab dans cette épreuve. A moins d’un miracle, il ne peut concurrencer des équipes comme Al-Ahly où le Wydad Casablanca par exemple.
Les supporters de Laâqiba désignent Charaf-Eddine Amara et non Madar comme le responsable de la situation actuelle que traverse le Chabab. Le P-dg, qui n’a pas fait son deuil de la perte des clés de la maison de Dely Brahim, cherche à reprendre la main. Il bénéficie d’un grand avantage, celui de tenir la bourse de l’entreprise et agit à sa guise. Il n’a que trop goûté aux fastes éphémères que procurent le monde du football international. Jusqu’à quand ?
-LAFORDASSE
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Selon les proches de Mohamed Benelhadj, ce dernier ne participera pas à l’assemblée géné- rale du 6 février qu’il juge illégale. Un dossier aurait été transmis à qui de droit. Ses proches rappellent également que sa désignation en tant que président du Chabab Belouizdad n’a pas été le choix de Charaf Eddine Amara. –BO